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Témoignage d’un étudiant : Rivo

Mardi 4 Aoà »t 2009, par Elsa Allman

Rivo est un ancien élève du Lycée Français d’Antananarivo (LFT) de Madagascar. Après l’obtention du BAC S en 2003 à Tana, il est venu en France afin d’intégrer une classe de prépa scientifique (PCSI puis PSI) au lycée Chaptal de Paris. Il a ensuite intégré en 2005 l’ENSEEIHT (Ecole Nationale Supérieure d’Electrotechnique, d’Electronique, d’Informatique, d’Hydraulique et des Télécommunications à Toulouse), dont il est diplà´mé depuis 2008. Il travaille maintenant pour l’entreprise Technip à la Défense.

1) Qu’as-tu pensé de ton expérience au LFT ? Qu’est-ce qui t’as le plus marqué ?

J’ai trouvé mes années au LFT très sympa dans la mesure où il y avait une très bonne ambiance avec les étudiants et le corps professoral. On se retrouve souvent avec les mêmes personnes depuis le collège, voire même le primaire, ce qui fait que l’on connaît tout le monde et l’on s’entend tous généralement très bien. Avec du recul, j’ai l’impression d’avoir vécu dans un monde vraiment différent : tout en étant dans un lycée français, on habite dans un pays du tiers monde et on est confronté aux réalités et aux difficultés de ces pays dans notre vie de tout les jours. Parallèlement, on vit dans une sorte de « cocon » car privilégié dans un pays en voie de développement. Les difficultés quotidiennes inhérentes à ce type de pays ne nous touchent pas directement. On se retrouve ensuite confronté à un univers très différent lorsque l’on arrive en France.

2) Quand es-tu venu en France et pour quelles raisons ? Comment as-tu vécu cette arrivée ?

Je suis arrivé en France, à Paris, en 2003 juste après le BAC que j’ai passé à Tana. Je suis venu à Paris car j’ai été pris en prépa à Chaptal, donc pour la suite de mes études. J’ai bien vécu ce moment car j’avais une présence familiale sur place mais aussi car j’étais à l’internat de Chaptal. La vie dans un internat facilite énormément l’adaptation : j’ai pu y rencontrer beaucoup de personnes, créer des liens. De plus, en vivant sur place sur le lieu de mes études, j’ai pu éviter les transports ce qui m’a permis de ne pas accumuler trop de fatigue. Au final, durant ma prépa je n’ai pas vraiment eu le temps de me poser beaucoup de questions notamment à cause du rythme des études. Venir dans un nouveau pays m’a permis de m’ouvrir à une autre culture, une autre manière de penser et de fonctionner. J’ai du sortir un peu du « cocon » dans lequel j’avais vécu à Tana. La nouveauté est toujours sympa à découvrir et me faire de nouveaux amis a été une très bonne expérience.

3) Pourquoi as-tu décidé de continuer tes études dans le système français plutôt qu’un autre ?

Premièrement, j’associais l’obtention de mon bac à un nouveau départ. Partir à l’étranger était donc la possibilité de quitter le "cocon familial" et d’élargir mon cercle d’amis. Puis étant plutôt bon élève, la prépa semblait comme une sorte de suite logique. Je ne me souviens pas particulièrement avoir beaucoup réfléchi sur une autre option (excepté brièvement le Canada), ou même m’être posé beaucoup de questions. Les questions que je me posais était plutôt liées à la filière à prendre (prépa HEC ou scientifique). Enfin, étant de nationalité française, je pouvais bénéficier d’une bourse. Sachant qu’en plus, les études sont beaucoup moins onéreuses que dans les pays anglo-saxons, cela a conforté le "choix" du pays J’ai aussi envisagé de partir étudier au Canada à Montréal mais je n’ai finalement pas fait les démarches nécessaires. D’une part, je ne connaissais pas très bien leurs formations (je n’ai pas pris le temps de me renseigner) et d’autre part, la peur d’un grand vide (le fait d’y aller seul sans connaître personne) m’a certainement inhibé.

4) Souhaites-tu continuer à travailler en France ou partir à l’étranger ? Pourquoi ?

Pour l’instant j’ai trouvé un travail à Paris en tant qu’ingénieur dans le milieu de l’énergie. Cependant, j’envisage de partir vivre à l’étranger dans un futur proche. J’aimerais continuer à découvrir de nouveaux horizons, des personnes et des cultures différentes. Au final, j’ai principalement vécu dans un environnement francophone et j’aimerais bien en découvrir d’autres. A plus long terme je ne sais pas encore où je serai ni où je voudrai être. J’aime vivre en France, en particulier pour sa qualité de vie mais j’ai aussi envie de retourner à Madagascar. Vivre de façon plus durable dans encore un autre pays reste aussi une option.


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